L’Univers Paul Bocuse à Collonges-au-Mont-d'Or
Le nom de Collonges au Mont d’Or, joli village situé à quelques kilomètres de Lyon, dans cette contrée baptisée à juste titre la « Saône bucolique », est devenu célèbre dans le monde entier grâce à Paul Bocuse. Né ici, Monsieur Paul a su faire de son établissement un lieu hors normes, un restaurant gastronomique qui sait plus qu’ailleurs célébrer le bonheur de vivre un moment hors du temps.
À quelques centaines de mètres, l’Abbaye détient une autre part de l’histoire familiale. D’un établissement à l’autre se tissent ainsi sur les bords de la Saône des liens uniques qui relient deux lieux magiques, où la tradition de l’art de recevoir ne cesse de se réinventer.
Aux racines de Paul Bocuse
L’Abbaye doit son nom aux moines de l’île Barbe voisine, propriétaires de la belle ferme où les grands-parents paternels de Monsieur Paul, Joseph et Marie Bocuse, avaient établi leur établissement tout simplement baptisé « Restaurant Bocuse ».
À l’époque, c’était une vraie guinguette des bords de Saône où l’on dégustait de la petite friture, dans une atmosphère que l’on imagine, déjà, joyeuse et conviviale.
À 400 m de là, François et Françoise Roulier tenaient quant à eux l’hôtel du Pont, où ils servaient poissons de la Saône et « poulet cocotte ». « On se marie toujours au bout de sa rue » assure un proverbe.
Ici il s’agit plutôt d’un chemin de halage mais le fait est qu’en 1925, leur fille Irma devient l’épouse de Georges Bocuse, le fils de Marie et Joseph. Tous deux s’installent dans l’hôtel, où leur fils Paul naît l’année suivante, et qu’ils reprendront à leur compte en 1936, rebaptisant le lieu l’Auberge du Pont.
Joseph Bocuse ayant quant à lui vendu son restaurant, patronyme compris, il faudra quelques décennies pour que son petit-fils puisse récupérer le tout et en faire le lieu de réception lié à l’Auberge, accueillant noces et banquets, et également consacré à sa passion pour les limonaires.
Aujourd’hui, bien plus qu’un site événementiel d’exception
L'Abbaye accueille la mémoire vivante des racines de Paul Bocuse. Reconstituée à l’identique, la cuisine de sa grand-mère Marie offre aux regards les ustensiles de jadis, une pièce montée aux appétissants croquembouches, un pâté en croute tout aussi tentant… et tout aussi factice.
Mais qu’importe, on est transporté plus d’un siècle en arrière et on ne se lasse pas de découvrir les mille et un détails amoureusement déposés dans cette pièce.